16 On maintenait cet usage qui voulait que les enfants des princes mangeassent assis avec les autres nobles du même âge sous l’oeil de leurs proches à une table particulière et plus frugale. Alors que Britannicus mangeait là , parce qu’un goûteur désigné parmi les domestiques testait ses aliments et ses boissons pour que l’usage établi ne soit pas négligé ou que le crime ne soit pas trahi par la mort de tous deux, voici la ruse qu’on trouva :
Une boisson inoffensive encore et bouillante et testée est servie à Britannicus. Ensuite, après qu’elle été refusée à cause de sa température, c’est dans l’eau froide qu’est ajouté le poison qui se répandit dans tous ses membres, si bien que la voix et en même temps la conscience lui sont enlevées.
On tremble tout autour, les gens irréfléchis s’éparpient en tous sens mais ceux qui ont une intelligence plus perspicaces restent sur place, figés et regardant Néron.
Lui, étendu comme il l’était et pareil à quelqu’un qui n’était pas au courant, dit que c’était habituel à cause de l’épilepsie dont Birtannicus souffrait depuis sa prime enfance et il ajouta que peu à peu la vue et la conscience lui reviendrait.
Cependant, chez Agrippine, une telle peur, une telle hébétude transparurent malgré ses efforts pour les contenir. Sous son visage, il fut établi par la suite qu’elle même ainsi qu’Octavie, soeur de Britannicus, n’étaient pas au courant. En effet, elle comprenait que son point d’appui suprême lui avait été enlevé et que c’était un exemple de paricide. Octavie aussi, bien que dans ses jeunes années, avait appris à cacher la douleur, l’attachement, tous sentiments. Ainsi après un bref silence on a retrouvé la joie du repas.
17 La même nuit a réuni le meurtre de Britannicus et le bûcher, avec des funérailles prévues à l’avance et modiques. Malgré tout, il fut enterré au champ de Mars, sous des averses tellement orageuses que le peuple a cru qu’elles annonçaient la colère des dieux, contre un crime, que la plupart des gens même pardonnaient, estimant les disputes entre frères normales et la royauté indisosciable.
3 Néron d’éviter les rencontres seuls à seuls avec sa mère et de la féliciter lorsqu’elle prenait des jours de loisir en se retirant dans ses jardins dans sa propriété de Tusculum ou Antium.
Finalement Néron estima qu’elle était insupportable, où qu’elle soit maintenue, et il décida de la tuer, en se demandant juste s’il la tuerait avec le poison ou avec une arme ou par une autre forme de violence .
On se décida d’abord pour le poison mais pendant un banquet du prince, si on administrait, l’attribuer au hasard, on ne le pouvait pas à cause de la mort déjà semblable de Britannicus et acheter les domestiques d’une femme attentive au piège grâce à son habitudes des crimes semblait difficile ; d’ailleurs, elle même en prenant d’avance des médicaments avait immunisé son corps.
Pour le meurtre avec le fer, comment on le cacherait, personne ne le trouvait . Et que celui qui serait désigné pour ce si grand crime ne méprise les ordres, ils en avait peur. Il a trouvé une solution ingénieuse, Anicetus l’affranchi, amiral de la flotte de Misène et éducateur de l’enfance de Néron, et aussi détesté par Aggrippine, à qui il le rendait bien. Il montre donc à Néron qu’on peut bâtir un navire dont une partie détachée en haute mer par un mécanisme, précipiterait Agrippine dans l’eau, à son insu, que rien n’est plus fertile en accident que la mer et il demanda, si elle était prise dans un naufrage, qui serait assez injuste pour appeler un meurtre ce que les vents et les flots auraient commis. Il expliqua que le prince ajouterait pour la défunte un temple, des autels, et d’autres manifestations de piété filiales.
5 Les dieux ont offert un nuit éclairée par les étoiles et calme au dessus d’une mer d’huile comme pour prouver le meurtre. Le navire n’avait pas encore beaucoup avancé, pendant que 2 des intimes d’Agrippine l’accompagnaient, parmi lesquels Créperius se tenait non loin du gouvernail et Acéronia, étendue aux pieds de sa maîtresse accoudée, rappelait dans la joie le revirement du fils et les bonnes grâces retrouvées de la mère, lorsque, sur un signal, le plafond de la cabine s’effondre sous le poids d ’une masse de plomb et Créperius fut écrasé et mourut sur le coup. Agrippine et Acéronia furent protégées par les montants verticaux du lit par hasard trop solides que pour céder à la charge. Et le sabordage du bateau ne suivait pas parce que tout le monde était perturbé et que la plupart des marins qui n’étaient pas au courant gênaient même les complices. Dès lors, les rameurs décidèrent de se pencher d’un seul côté et ainsi de faire chavirer le bateau. Mais pour eux l’accord ne fut pas assez rapide dans une manœuvre aussi précipitée et d’autres en faisant contre poids, offrirent la possibilité d’une chute plus douce en mer. Sur ces entre faits, Acéronia, par manque de perspicacité, pendant qu’elle crie qu’elle est Agrippine, et que l’on vienne au secours de la mère du prince, avec des gaffes et des rames, et tous les agrès, que le hasard avait offerts, elle est achevée : Agrippine, silencieuse, et d’autant moins reconnue, reçut malgré tout une seule blessure à l’épaule. A la nage, et ensuite grâce à la rencontre de pêcheurs, elle fut conduite au lac Lucrin et transportée dans sa villa.